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Stop à la polémique sur les prix de l'essence


Tout au long du mois d’août, le Sénateur de la Haute-Savoie Loïc HERVÉ a surfé sur une polémique qu’il a lui-même alimentée à l’envi, s’insurgeant contre nos voisins suisses qui viendraient creuser nos déficits publics en profitant de la différence avantageuse du prix à la pompe côté France… Et accusant au passage le Gouvernement de n’avoir pas anticipé ce phénomène en instaurant cette mesure.


Pourtant, le Gouvernement comme nombre de parlementaires du territoire se sont penchés sur le sujet dès la mise en place de la première ristourne de 18cts par litre. En connaissance de cause, nous n’avons pas souhaité remettre en question une mesure qui bénéficie à tous les Français, au simple prétexte que les Suisses ne sont pas des contribuables.

Certes, l’État n’a pas vocation à financer (ou plutôt à moins taxer) les résidents étrangers. Mais la frontière est depuis toujours un lieu d’échanges où les habitants sont habitués à réaliser leurs achats de part et d’autre. Ce qui pénalise peut-être la France ici la favorise ailleurs et il en va de même pour la Confédération Suisse.


La polémique lancée par le Sénateur HERVÉ, loin de remédier au problème soulevé, a naturellement profité, en Suisse, aux populistes de tous poils, Mauro POGGIA en tête, qui n’ont pas manqué de saisir cette perche tendue pour taper sur la France et les Français dans leur ensemble. En France, au niveau national, Loïc HERVÉ s’est répandu dans la presse radio et télé, donnant des Suisses et des habitants de la frontière une image de nantis et de profiteurs de crise.


C’est une image fausse, caricaturale et délétère qui est véhiculée par cette prise de position, qui omet les efforts conjoints et constants de la France et de la Suisse sur la question frontalière, particulièrement en matière fiscale (rappelons la Contribution Franco-Genevoise, la prolongation de l’accord sur le télétravail des frontaliers), et qui semble oublier tout le travail mené entre les élus et les administrations des deux pays avec amitié et bienveillance.


J’ai donc appelé clairement les Français comme les Suisses à éviter ces tensions et ces discours clivants qui ne profitent à aucun des deux pays, et encore moins à la région transfrontalière.

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