Depuis plusieurs semaines, la France vit au rythme de la réforme des retraites. Pour les plus anciens, ce travail est synonyme de grèves et de manifestations. Aujourd’hui encore, ce sujet passionne et la révision de notre système suscite l’inquiétude.
C’est bien normal : l’aboutissement d’une vie de travail n’est pas un sujet léger. La retraite par répartition est un des socles de notre sécurité sociale. C’est un idéal français qui lie les générations entre elles et qui nous donne ainsi une grande responsabilité : celle de prévoir l’avenir de nos enfants en garantissant celui de nos parents.
C’est un fait, nous vivons de plus en plus vieux. Le nombre d’enfants par famille est également en baisse constante depuis la fin des années 1960. Nous sommes donc moins nombreux à cotiser pour davantage de retraités. L’État n’a pas le choix : il doit trouver des solutions.
Des solutions, c’est ce que nous, la majorité et le Gouvernement, avons souhaité trouver depuis notre arrivée aux responsabilités, en 2017. Nous voulons un système par points, plus équitable et plus transparent. Nous voulons un système qui prenne mieux en compte les parcours accidentés, les congés parentaux et les carrières variées. Nous voulons un système plus juste pour les petits retraités, comme les agriculteurs qui s’épuisent au travail pour des pensions trop modestes.
Enfin, nous voulons rétablir la justice pour les cotisants. Il n’est pas normal que l’on demande à un conducteur de métro lyonnais de cotiser jusqu’à 62 ans pour une retraite moyenne de 1 400 euros quand le même conducteur à Paris partira à 52 ans avec 2 700 euros. Pas plus qu’il n’est admissible de demander au premier de payer pour le second.
Jusqu’ici aucune majorité n’avait pu refondre complètement notre système de retraites pour l’adapter à son temps. Le projet de 1995 s’est soldé par un échec. La réforme de 2003 n’était pas suffisamment ambitieuse pour pérenniser l’ensemble du système. Les autres majorités ont préféré regarder ailleurs.
Si nous œuvrions pour notre popularité et notre réélection, nous ne ferions sans doute pas une réforme sur un sujet aussi sensible. Mais ce projet que nous avons promis aux Français en 2017, nous n’avons pas d’autre choix, pour nos enfants et nos parents, que de le mener à bien.
Consciente que ce sujet va probablement animer vos repas de fêtes, je veux vous assurer de ma détermination à offrir à chaque travailleur français la retraite qu’il mérite, celle qui lui permet de vivre décemment. Je vous retrouve d'ailleurs dès le 6 janvier 2020 pour en discuter lors de "J'irai débattre chez vous" spécial retraite.
Excellentes fêtes de fin d’année à tout le monde !
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