Notre patrimoine local regorge de pépites qui font notre fierté et qui sont aussi des témoignages importants de notre histoire. Il nous faut les entretenir, les préserver et les faire vivre. Ces lieux d’histoire ne sont pas uniquement des vestiges du passé, ils sont bien souvent des bâtiments qui abritent des institutions.
Mais ces lieux conçus il y a plusieurs siècles supportent parfois mal les contraintes de notre temps. Peu adaptés, difficiles à chauffer, coûteux à l’entretien. Ces défauts conduisent leurs propriétaires à les délaisser au profit de locaux plus modernes et mieux placés.
Du château de Chanay qui abrite les locaux administratifs de l'établissement de santé pour adolescents MGEN en passant par l'ancien couvent de Confort, actuellement occupé par l'EHPAD Sœur Rosalie ou le centre hospitalier en plein cœur de Belley, tous vont connaître le départ de leurs institutions des bâtiments historiques. Et il y en a bien d'autres dans le département de l'Ain.
Il ne s’agit ici pas de fermetures des institutions mais de déménagements qui provoquent l’abandon des locaux historiques.
Comment anticiper ces reconversions ? Pour certaines petites communes, c'est l'activité principale qui est mise en jeu. Comment s'assurer que ces propriétés qui occupent souvent une grande partie du foncier des communes ne deviennent pas des friches ? Et comment remplacer une activité qui génère pour les communes rurales de nombreux emplois ?
Je souligne les efforts importants du Président de la République pour sauver notre patrimoine local. Je souhaite le soutenir en proposant un accompagnement aux communes qui connaissent le départ d’une institution importante de leur territoire.
Lutter contre la désertification rurale, ce n’est pas se résigner, c’est trouver un modèle nouveau pour inciter des projets à se concrétiser dans nos territoires. C’est une mission clé, que j’entame dès à présent et dont je vous rendrai compte dans les prochains mois.