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PACTE : privatiser la Française des Jeux pour mieux protéger


La loi dite « PACTE » a beaucoup fait parler d’elle sur la question des privatisations d'Aéroports de Paris, de la Française des Jeux et d’ENGIE. C’est pourtant une loi beaucoup plus vaste que nous avons votée pour alléger les charges administratives qui pèsent sur les entreprises et mettre l’accent sur l’innovation, notamment numérique.

On a beaucoup entendu dire que l’État se séparait de ses « bijoux » en vendant des entreprises stratégiques. La comparaison, trop facile, avec la vente des autoroutes au début des années 2000 s’arrête là. Pour le reste, ces privatisations ne feront pas perdre d’argent à l’État et permettront de mieux encadrer ces activités.

Prenons l’exemple de la Française des Jeux qui rapporte chaque année 3,3 milliards d’euros de recettes publiques. Il s’agit pour l’essentiel (3,2 milliards) d’impôts et de taxes, et pour 100 millions d’euros de dividendes. La vente des actions devrait rapporter entre 1,5 et 2 milliards d’euros qui, une fois investis dans l’innovation, seront beaucoup plus rémunérateurs pour notre pays.

En réalité, la privatisation de cette entreprise protégera davantage les joueurs. Jusqu’à présent, l’État était juge et partie. Il avait la mission de protéger les joueurs des dérives de l'addiction et était intéressé aux bénéfices de l’entreprise (ce qui ne poussait pas à réguler au mieux). Avec la privatisation, un régulateur public et indépendant va être créé. Il aura la charge de placer la protection des joueurs au-dessus de toute logique économique. C’est un système qui marche à l’étranger et qui rend à l’État sa vocation principale : défendre l’intérêt général.


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