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Inauguration du pôle multimodal de Culoz


C’est avec grand plaisir que j’ai inauguré le pôle multimodal de Culoz. Il est le symbole de la volonté politique de désenclavement qui anime chacun d’entre nous. Je tiens à féliciter l’engagement et le courage de la Communauté de communes du Bugey Sud.

Mon discours :

Monsieur le Préfet,

Madame la Vice-présidente de la Région,

Madame la conseillère départementale,

Monsieur le Président de la Communauté de communes, Cher René,

Monsieur le Maire, Cher Franck,

Mesdames et Messieur les élus,

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Je suis très heureuse d’être parmi vous ce matin, pour une inauguration qui me réjouit tout particulièrement. Et à plusieurs niveaux. Nous vivons dans une région où la géographie rend les déplacements difficiles. Les montagnes et le Rhône font notre fierté. Ils sont aussi des obstacles à surmonter si nous voulons nous ouvrir au reste du pays et à l’Europe. Ce pôle multimodal est le symbole de la volonté politique de désenclavement qui anime chacun d’entre nous.

Cette volonté politique, c’est sur cela que je veux entamer mon propos. Pour féliciter l’engagement et le courage de la Communauté de communes du Bugey sud, qui a mené une vraie bataille pour commencer et achever ce chantier. Chers élus de la CCBS, vous n’avez pas été ménagés. Vous avez connu en 6 ans des fusions de territoires et des transferts de compétences importants. Ce sont des défis majeurs mais indispensables que vous avez su mener avec la force de vos valeurs et le dévouement envers vos concitoyens.

Cher René, je voudrais te tirer mon chapeau pour cela, ainsi qu’aux élus communautaires et aux agents. Le plus beau, c’est que cette réussite s’accompagne de vrais efforts pour notamment l’économie, le transport et la santé. Je ne compte plus les inaugurations de structures publiques, auxquelles j’ai eu le plaisir de participer dans le Bugey Sud depuis mon élection. L’aménagement de ce pôle multimodal s’ajoute à la longue liste du travail considérable qui est le vôtre.

Et c’est sûrement un des projets les plus structurants pour notre bassin de vie. Une gare ne représente pas qu’un simple accès aux transports. C’est une ouverture, une fenêtre vers une infinité d’opportunités. C’est un outil indispensable pour envoyer nos jeunes se former à Lyon, Genève ou Chambéry, pour attirer des cadres, des ouvriers et des employés dans nos nombreuses entreprises. En investissant dans une gare, on dynamise tout un écosystème et toute la population, des plus jeunes aux plus âgés.

Chacun d’entre nous doit avoir bien conscience que le transport en commun est l’avenir, non seulement de notre département, mais de l’humanité toute entière. D’abord, parce qu’ils vont devenir de plus en plus économiques par rapports aux transports individuels. Ensuite, parce qu’ils sont indéniablement plus écologiques. Enfin, parce qu’ils sont définitivement plus pratiques. Le train évite les embouteillages à l’entrée des centres urbains et le casse-tête du parking.

La première étape pour offrir les meilleurs transports en commun, c’est de rendre les gares plus accueillantes et plus efficaces. Ce pôle multimodal est à l’image de notre temps. Il combine plusieurs moyens de transports. Sans oublier que la voiture reste indispensable pour se déplacer partout dans le Bugey. Il n’oublie pas non plus les moyens de transports qui doivent être complémentaires et correspondre facilement.

La CCBS a donc validé une indispensable première étape. Les autres étapes appartiennent au département, à la Région et à l’État. Au début de l’année, le Gouvernement et le Parlement ont mené une importante réforme ferroviaire. Il faut reconnaître que les majorités successives, tous bords confondus, ont délaissé le train en ne transformant pas notre modèle ferroviaire. Il fallait revoir le mode d’embauche à la SNCF pour permettre plus de souplesse et davantage de recrutements. Il fallait donner à cette entreprise les moyens de se réinventer, de penser sa place dans la société actuelle. Enfin, il fallait sortir de la vision du tout-TGV, qui a animé les politiques publiques pendant plus de 30 ans. C’est tout cela que l’Assemblée a voté en avril dernier et que nous allons mettre en œuvre très rapidement. Je ne veux pas ici auto-congratuler la majorité parlementaire. Il faut souligner l’implication importante de nombreux parlementaires, y compris de l’opposition, qui ont amendé et voté ce texte ambitieux.

Très concrètement, cela veut dire que nous n’oublierons pas le réseau TER. Les lignes dites « secondaires » doivent être non seulement maintenues, mais correctement entretenues. Pour cela, l’État va investir 3,6 milliards d’euros par an, pendant 10 ans, soit 50% de plus que ce qui se faisait avant. Nous devons moderniser notre réseau, remplacer les installations vétustes, et rendre les trains plus fiables, plus sûrs et plus rapides.

Bien sûr, l’État n’est pas seul sur ce chantier. Et heureusement d’ailleurs. Il ne faut plus que les décisions sur les transports régionaux se fassent depuis Paris, en déconnexion avec les habitants et les intérêts des territoires. La Région a la charge des matériels roulants et du service TER. Elle doit se concentrer sur cette mission et ne pas s’éparpiller dans du saupoudrage électoraliste. C’est la responsabilité de chacune des collectivités et de l’État que de s’investir sur leurs compétences respectives.

Pour conclure, je voudrais remercier chacune et chacun des élus et agents qui ont porté à terme ce beau projet. Féliciter les entreprises et les ouvriers qui l’ont mené à bien. Ce pôle multimodal est un exemple de réussite. Il sera apprécié à sa juste valeur par les usagers qui l’utilisent déjà quotidiennement.

Je vous remercie.


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