J'ai participé jeudi 5 octobre 2017 aux assises transfrontalières de la santé qui ont réuni à Genève les acteurs politiques et administratifs intervenant dans le domaine de la santé des deux côtés de la frontière. J'y ai défendu ma vision d'une vraie intégration transfrontalière dans le domaine de la santé, pour répondre aux besoins de tous les habitants de l'agglomération franco-valdo-genevoise. Il doit s'agit d'un projet de société inclusif, dans lequel tous les habitants de l'agglomération bénéficient des services et de la qualité de vie de notre région.
J'ai commencé par alerter sur le principal risque sanitaire de notre région : le non recours aux soins. En effet de nombreux facteurs se combinent pour rendre l'accès aux soins difficile et parfois dissuader les habitants d'y recourir: la complexité administrative, les délais pour obtenir un rendez-vous, le manque de suivi avec un fort turn-over des praticiens... le parcours de santé s'apparente bien souvent à un parcours du combattant !
Plusieurs actions doivent dès lors être entreprises. La première chose est de favoriser l'accès aux soins des deux côtés de la frontière. En effet la réforme du droit d'option a empêché certains habitants frontaliers de se soigner en Suisse. L'accord-cadre entre la France et la Suisse sur la coopération sanitaire doit nous permettre d'avancer dans ce domaine et je soutiendrai avec force sa mise en œuvre pour que les soins puissent être remboursés pour les habitants des deux côtés de la frontière.
Il faut également repenser le zonage de l'ARS et mieux tenir compte de la géographie de nos territoires : certains équipements de santé peuvent sembler proches mais imposent de traverser ou contourner l'agglomération ce qui prend un temps important.
Les dispositifs permettant d'encourager l'installation des praticiens doivent être soutenus. Il s'agit de la création des maisons pluridisciplinaires de santé mais aussi des contrats incitatifs pour les infirmiers par exemple. Des solutions peuvent aussi être trouvées du côté de la télémédecine, pour rapprocher l'expertise médicale des patients tout en maîtrisant les coûts.
Ainsi, l'action en terme de coopération sanitaire doit être globale et déterminée pour aboutir à un accès aux soins pour tous, y compris les plus fragiles qui aujourd'hui sont les moins bien soignés. Cela s'inscrit dans le projet de société que je défends pour l'agglomération franco-valdo-genevoise, un espace ouvert et inclusif, qui bénéficie à tous.
Je poursuis mes échanges avec les acteurs et mon travail à l'Assemblée pour avancer sur ces objectifs et que la coopération transfrontalière en terme de santé devienne une réalité concrète pour